QuotaClimat

Plaidoyer français

Nous menons un travail d’influence, auprès des médias, des pouvoirs publics, des acteurs politiques et de la société civile, pour permettre l’émergence d’une réponse systémique au manque de couverture médiatique des enjeux écologiques.

Légiférer

Face au manque structurel de couverture médiatique des enjeux écologiques, l’association a initié un travail législatif avec l’Institut Rousseau, aboutissant à la présentation d’une proposition de loi en avril 2023.

Celle-ci donna lieu au lancement, en septembre 2023, d’un groupe de travail transpartisan à l’Assemblée nationale piloté par Stéphane Delautrette, député de la Haute-Vienne (Socialiste), rassemblant des représentants de huit groupes parlementaires allant de La France insoumise à Horizons. Au terme de ce groupe de travail, une proposition de loi a été officiellement déposée en novembre 2024.

Face aux insuffisances actuelles des règles du jeu médiatique pour améliorer le traitement médiatique des enjeux environnementaux, la proposition de loi a notamment pour ambition de :

  1. Expliciter et renforcer la mission de l’Arcom de protection de l’environnement. Les dispositions législatives actuellement en vigueur ne fournissent pas à l’Arcom un cadre suffisant pour inciter les médias audiovisuels à délivrer une information de qualité sur les enjeux écologiques, conformément au droit d’accès aux informations relatives à l’environnement garanti par l’article 7 de la Charte de l’environnement. À ce jour, ce principe ne se traduit par aucune disposition législative concrète.
  2. Pérenniser l’Observatoire des Médias sur l’Écologie dans la loi auprès de l’Arcom, permettant d’en faire un véritable outil de politique publique.
  3. Donner à l’Arcom la compétence d’établir des règles temporaires de production, de programmation et de diffusion sur les enjeux écologiques en période électorale (quotas).
  4. Définir la mission du service public de l’audiovisuel concernant l’information sur la crise écologique.
  5. Rendre obligatoires les « contrats climat ». Prévus par la loi Climat et résilience, les contrats climat sont des dispositifs actuellement basés sur le volontariat. Ils visent à réduire le volume de communications commerciales relatives à des produits ou des services ayant un impact négatif sur l’environnement, ainsi qu’à favoriser la transparence de la publicité et l’engagement des annonceurs, médias, plateformes, agences et régies pour la transition écologique (lutter contre le greenwashing). Cependant, les engagements pris sont peu ambitieux et la majorité des entreprises assujetties ne participent pas au dispositif.
  6. Ajouter ou compléter un volet au sein des chartes déontologiques des entreprises ou sociétés éditrices de presse ou audiovisuelles, pour assurer une couverture équilibrée et homogène des enjeux écologiques, quel que soit le média.
  7. Renforcer les moyens d’investigation de l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique pour le suivi des dispositions applicables aux plateformes en ligne dans le cadre du devoir de coopération en matière de lutte contre la diffusion de fausses informations, en s’appuyant sur les récentes évolutions du droit européen (Digital Services Act) et en y intégrant les enjeux écologiques.

Début 2025, le texte est soutenu par près de 80 députés, dont trois présidences de commissions à l’Assemblée nationale :

  • Sandrine Le Feur (Ensemble pour la République), présidente de la commission du Développement durable et de l’Aménagement du territoire ;
  • Fatiha Keloua Hachi (Socialistes), présidente de la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation ;
  • Frédéric Valletoux (Horizons), président de la commission des Affaires sociales.

L’association vise une adoption du texte par l’Assemblée nationale au premier semestre 2025. Cette avancée serait une première mondiale et pourrait faire de la France une pionnière en matière de régulation de l’information environnementale.

Co-construire

Nous avons participé au groupe de travail « Comportements » du Cercle de Giverny 2024. La première proposition retenue : « Demander à l’Arcom d’appliquer strictement des pénalités financières pour sanctionner les médias qui diffusent des propos de négation du changement climatique et de son origine anthropique ; assortir ces pénalités de formation obligatoire. » À consulter ici.

Nous avons participé à la consultation des États généraux de l’information, conduite par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), aux côtés de l’Institut Rousseau. Notre mobilisation sur le sujet a démarré ici, le rapport final est retrouvable là.

Nous sommes contributeurs de Comprendre2050.fr, un site internet qui réunit plus de 150 décryptages thématiques sur les enjeux énergie-climat (agriculture, carburants, électricité, hydrogène, emploi, transports, etc.), dans une approche pluraliste et transparente– entre autres pour faciliter l’accès à l’information pour les journalistes. Ce site est le fruit du travail mené sur plus d’un an par le Shift Project, l’ADEME et négaWatt.

Nous sommes partenaires de la nouvelle transverse de Vert le média : Chaleurs actuelles, une newsletter mensuelle qui décrypte l’influence de l’extrême-droite dans l’essor de la désinformation climatique dans les médias. Pour s’abonner à la newsletter, c’est juste ici.

Nous sommes partenaires du parcours Nouveaux imaginaires de la Convention des entreprises pour le climat (CEC), afin de faire valoir le rôle spécifique des médias dans l’émergence d’imaginaires régénératifs. Récapitulatif de notre première intervention à lire ici.