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7 novembre - Lancement de l'Observatoire des Médias sur l'Ecologie

Ensemble, faisons entrer l'urgence écologique dans l'agenda médiatique

13 à 43% : c'est la part du climatoscepticisme dans les pays de l'OCDE. Le débat public autour de l'écologie se polarise. Les médias peuvent y remédier.

journaliste écologie

80% des Français inquiets

8 Français sur 10 expriment un sentiment fort d’anxiété face au dérèglement climatique. Le niveau le plus élevé jamais mesuré en France.

CESE, 2023

82 % des Français considèrent que le changement climatique aura des conséquences directes sur leur vie dans les dix ans à venir.

IFOP, 2023

Consensus scientifique

Près de 90% des Français considèrent que "nous sommes en train de vivre un changement climatique".

 

En revanche, 61% des Français seulement partagent le consensus du GIEC sur les causes de ce changement, c’est-à-dire "principalement l’activité humaine".

Fondation Jean Jaurès, 2022

Manque d'informations

Plus de deux tiers des Français déclarent manquer d’informations scientifiques sur le réchauffement climatique.

 

Près de trois quarts d’entre eux ont le sentiment que, sur ce sujet, on entend tout et son contraire.

Fondation Jean Jaurès, 2022

Nous oeuvrons avec les journalistes et la société civile pour un meilleur traitement médiatique des enjeux liés au climat et à la biodiversité

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Plusieurs centaines d'interpellations de médias autour du traitement des enjeux écologiques

proposition de loi Quotaclimat

Un travail d'influence auprès des pouvoirs publics et décideurs politiques

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Un Observatoire des Médias sur l'Ecologie quantifiant et qualifiant le traitement médiatique des enjeux écologiques

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Ils nous soutiennent

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  • Pourquoi un quota ? Le problème n’est plus la quantité mais la qualité.
    La quantité d’information environnementale dans les médias reste négligeable : cela représente entre 1 et 2% en moyenne pour les enjeux climatiques, et près de 10 fois moins pour la biodiversité. À titre de comparaison, les enjeux sanitaires ont occupé près de 75% de l’espace médiatique au pic de la crise sanitaire : quand un enjeu est considéré préoccupant, il peut saturer l’espace médiatique. Ce n’est pas le cas pour l’écologie. Les crises écologiques sont des enjeux structurels de long terme, qui ne se battent pas à armes égales avec les crises conjoncturelles. Ce sont toujours les grandes perdantes au jeu de l’immédiateté et de l’actualité chaude. Les quotas sont des outils puissants pour redresser des carences quantitatives dans l’urgence. Accorder un quota de temps aux enjeux écologiques en période électorale lorsqu’une carence est constatée semble indispensable pour accorder sa juste place à ces questions. 20% peut paraître un chiffre ambitieux, mais considérant que la crise écologique est transversale et touche à tous les pans de nos sociétés, il permet de faire valoir le besoin de diversifier les angles et de ne pas omettre ce sujet des autres analyses thématiques. Le comptage de cette quantité est transversal. La quantité est le préalable à la qualité. Cela ne signifie pas qu’il ne faut pas aussi travailler sur la qualité. Politiquement parlant, c’est un objet fort qui permet de faire parler des problèmes de fond.
  • Le quota et la régulation portent atteinte à la liberté d’expression.
    La liberté d’expression est déjà encadrée pour protéger certains droits et communautés (négationnisme, diffamation) : nous sommes toujours en démocratie - voire, notre démocratie s’en trouve plus forte, car plus protectrice. La liberté d’expression n’est donc pas absolue, elle répond à une nécessité d’équilibre avec nos autres droits et libertés fondamentales, notamment le droit à l’information, et le droit à disposer d’un environnement sain. L’information est un bien public qui est régulé, en témoigne l’existence de l’Arcom. Renforcer ce cadre permet de s’assurer de la qualité de l’information, et de s’assurer de la confiance qu’on lui accorde. Cela permet, en conséquence, à l’information de jouer son rôle démocratique. Réguler la désinformation, c’est protéger les fondamentaux démocratiques. Car si nous ne nous accordons plus sur aucun socle commun, comment faire société ? Les journalistes sont des garants des faits - ils doivent le rester.
  • Si nous régulons maintenant, n’est-ce pas donner des clés demain à une extrême-droite au pouvoir pour transformer les médias en organes de propagande ?
    L’information est déjà régulée, on ajoute uniquement des dispositions sur l’environnement, comme il en existe déjà sur la protection de l’enfance ou la parité. Les dispositions sont les mêmes mais déclinées. L’encadrement de la protection de l’enfance n’est pas aujourd’hui considéré comme un précédent dangereux - traitons l’environnement de la même manière.
  • Le problème n’est-il pas davantage lié au modèle économique des médias ?
    Certes, la concentration capitalistique des médias influent sur leur ligne éditoriale. Cela concerne tous les sujets, et les Etats généraux de l’information proposeront des mesures pour y remédier de manière généraliste. Mais le traitement médiatique des enjeux écologiques possède des spécificités qu’il convient de traiter en particulier, au risque de les invisibiliser : La confusion faite entre faits et opinions, alors qu’un socle de connaissances scientifiques consensuelles existe, aussi bien pour le climat (GIEC) que pour la biodiversité (IPBES) La diffusion de désinformation : consistant à minimiser, déformer ou omettre des faits environnementaux L’amalgame réalisé entre traitement de l’information environnementale et militantisme Les biais socio-économiques des dirigeants et rédacteurs en chef au sujet de l’écologie, qui peut introduire des biais dans le traitement de l’information La hiérarchisation de l’information défavorise les enjeux de long terme au profit de l’immédiateté L’organisation des rédactions n’est pas adaptée à un traitement transversal des enjeux écologiques Les journalistes ne sont pas formés aux enjeux environnementaux, ni en formation initiale, ni continue La sémantique utilisée pour parler de l’urgence - inadaptée Les visuels mobilisés pour illustrer les conséquences de la crise - à renouveler
  • Demander aux médias de plus et mieux parler d’écologie, c’est militant.
    La crise écologique remet en question la santé publique, l’ordre public, la sécurité des concitoyens, et la viabilité de tous les secteurs. Couvrir ces sujets profondément urgents et préoccupants entre dans le champ de tous les journalistes. Il s’agit de faits incontestables. Dans ces conditions, n’est pas plutôt ceux qui ne souhaitent pas en parler qui sont des idéologues ?
  • Les chartes d’engagement volontaires sont suffisantes : laissons les médias s’auto-organiser pour répondre au problème.
    Il est très positif que certains médias français prennent à bras-le-corps l’amélioration des pratiques. Dans la lignée de la charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique, de nombreuses rédactions et journalistes se sont engagés à davantage et mieux parler de ces sujets. MAIS ces chartes sont loin d’être adoptées par toutes les rédactions - elles restent l’exception plutôt que la règle. Les engagements ne sont pas suivis, évalués, ni sanctionnés en cas de non-conformité. Or, beaucoup de médias n’appliquent pas leurs engagements. Entre autres : La sémantique utilisée reste rassurante (point 2 de la charte de Radio France). Le taux de souscription aux contrats climat est de 17%. 83% des assujettis ne respectent pas la loi. Les contenus climatosceptiques continuent d’être diffusés, souvent sans contradiction suffisante. On ne peut résumer l’engagement des médias à quelques initiatives positives ponctuelles : c’est le traitement global qui doit évoluer. Le risque de ne pas avoir d’engagements généralisés et une évolution à deux vitesses est de polariser le débat médiatique et donc l’opinion : d’avoir, d’un côté, des médias qui évoluent dans leurs discours, et de l’autre, des médias qui stagnent voire régressent. Cette polarisation est préoccupante car elle affecte l’acceptabilité citoyenne des solutions de la transition, et la volonté économique et politique des dirigeants. Garde-fous en cas de changement de gouvernance dans les médias vertueux.
  • Réguler la publicité, c’est mettre en danger le modèle économique des médias, déjà en souffrance.
    L’environnement ne peut pas systématiquement être la variable d’ajustement de problématiques structurelles. Il ne s’agit pas en l’occurrence d’interdire la publicité défavorable à l’environnement mais de la limiter et d’interdire les pratiques commerciales fallacieuses (greenwashing). La loi Climat et Résilience est déjà en vigueur mais elle n’est pas appliquée : il s’agit de cranter des évolutions permettant de s’assurer de son respect. Il existe déjà des dispositions permettant de protéger l’enfance de contenus publicitaires spécifiques : faisons la même chose avec les contenus publicitaires défavorables à l’environnement, pour éviter la dissonance avec des contenus d’information environnementale.
  • La désinformation circule davantage sur les réseaux sociaux que dans les médias traditionnels, ce n’est pas le bon angle d’attaque.
    Les médias sont le premier canal d’information des Français en matière environnementale : l’audience fait particulièrement confiance au contenu diffusé. Si l’information est inexacte, cela aura davantage d’impact que sur les réseaux sociaux. Il existe une forte porosité entre médias traditionnels et réseaux sociaux : des séquences sont extraites et circulent ensuite en ligne. Ce n’est pas parce que la désinformation en ligne est problématique qu’on ne doit pas s’atteler au problème des médias.
  • Pourquoi une régulation sur l’environnement et pas sur un autre sujet ?
    D’autres thématiques sont déjà régulées, il s’agit de combler un trou dans la raquette. Sans capacité à répondre à la crise écologique, nous ne pourrons affronter les autres. Nous ne pourrons pas répondre à l’inflation, protéger la santé de nos concitoyens, faire face à la vague de conflits géopolitiques générés ou encore assurer une éducation stable et continue pour nos jeunes. La réponse que nous apportons à la crise écologique conditionne notre résilience aux autres. Ce n’est pas un sujet comme un autre mais bien une pré-condition.
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